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Lettre du Président Mai 2024




Les Journées de Printemps de la SFPE-AT, les 24 et 25 Mai 2024, viennent de se terminer à Metz, brillamment organisées par notre collègue Valérie Barbot, accueillies au Royal dans les meilleures conditions de technique et de cordialité, sur le thème « La répétition à l’œuvre », agrémentées de deux visites accompagnées des expositions « Répétition » et « Lacan » au Centre Pompidou-Metz. Il s’agissait de la première partie des manifestations à l’occasion du 60ème anniversaire de notre Société.
La seconde aura lieu lors des Journées d’Automne à l’INHA à Paris, les 15 et 16 Novembre 2024, sur le thème « Origine », avec une prolongation mémorielle et festive le 17 au Triton, organisée par Marion Lefebvre.

Notons déjà que les Journées de Printemps 2025 auront lieu à Avignon, au CH de Montfavet haut lieu des débuts de l’art-thérapie institutionnelle, dans la Diagonale du Sud, avec des extra du côté de la ville du Festival et de la Provence de Van Gogh.

Les Journées de Metz ont été l’occasion de la présentation, du fait du départ à la retraite de notre vénérable tutelle Béatrice Chemama-Steiner, des nouveaux membres du Bureau, Jean-Loup Vachon trésorier, Michèle Bareil-Guérin pour la formation, Marion Lefebvre qui participe au site, trois toulousains qui s’ajoutent aux plus anciens et qui témoignent encore de la passion méridionale bien connue pour l’art-thérapie.

Le CA a pris des décisions importantes, d’ailleurs dans l’esprit d’efficacité que nous insuffle nos mécènes dont EPA. Nous ne faisons plus de Formation Continue, qui ne correspond plus à leurs critères, mais restons Formation hors BPF (hors bilan pédagogique et financier) et donc nous abandonnons aussi la Certification Qualiopi à partir des JA 24. Non seulement le bénéfice financier était dérisoire, mais les contraintes administratives avec leur charge de travail pour une association bénévole étaient trop lourdes. De fait nous sommes toujours dans le domaine de la post-formation par nos cycles de conférences lors des colloques des Journées. Ce qui a toujours été notre véritable identité en tant que société savante, à but non lucratif et non un organisme sur le marché de la formation.

D’autre part, le CA abandonne la formule Zoom en direct pour des raisons techniques, mais va tester le replay de l’enregistrement des séances moins contraignante pour les organisateurs et plus souple pour les visiteurs. Notons au passage que les tables rondes ou ateliers, en plus des plénières, sont une réussite pour une meilleure intégration et connaissance des nouveaux venus grâce à la possibilité des débats personnalisés qu’elles permettent. Le distanciel ne remplacera jamais le présentiel. 
Toutes ces modifications, toujours réévaluables dans l’esprit d’entreprise, l’air du temps, sont à valider par l’augmentation des adhésions, ce qui est le cas, seul critère objectif de notre bonne santé et de l’intérêt que nous suscitons.

Du côté du contenu, des savoirs, notre raison d’être, l’organisation de la bibliothèque numérique avance, lourd travail qui remonte dans le temps, elle sera accessible aux membres et au public, chacun selon ses conditions. D’un autre côté, l’avenir de la revue devra être mûrement réfléchi, papier et / ou numérique, sans doublons avec le site, cf la proposition de Jean-Pierre Martineau, comme y viennent d’autres sociétés.

Mais ce n’est pas tout. Nous ne pouvons ignorer, et il faudra s’y attarder longuement, l’évolution de l’art-thérapie elle-même. Comme prévisible dès le début des années 2000, ce qu’on retrouve déjà dans les écrits d’alors, la dilution de l’art-thérapie se retourne contre elle, les pratiques s’émancipent des principes théoriques des origines qui ne sont plus transmis, les auteurs pionniers oubliés, elles se tournent vers la multiplicité des médiations, culturelles ou sociales, qui ne sont plus que des dispositifs techniques ou artistiques, activités sur prescription. Comment dès lors conserver notre identité et faire percevoir notre utilité dans la pensée du soin. L’augmentation du nombre des propositions de communications renvoie le comité de lecture à ce dilemme, comment les répartir entre celles des anciens chargés de la transmission et celles des nouveaux qui apportent du matériel neuf tout en ayant avec le temps déjà acquis une expérience suffisante. La même passion, les différents âges, les divers terrains explorés sont tous le moteur du corps organique que constitue une société et la garantie de sa durée. 

Dr F.Granier
Praticien honoraire CHU Toulouse
Président SFPE-AT






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