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LA RÉPÉTITION À L’ŒUVRE, Journées SFPE-AT, Metz, 24 & 25/05/2024


Ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre.


1964 — 2024 La SFPE-AT FÊTE SES 60 ans !

DATES : 24 et 25  Mai  2024 
LIEU : Le Royal, 2 rue Gambetta, 57000 Metz

Argument
Nos 60e Journées de Printemps s’organisent autour de deux termes, riches et complexes dans leurs manifestations, mais intimement liés, pour le meilleur ou pour le pire.
La répétition appartient aussi bien au langage psychopathologique qu’artistique.
Tantôt négative, obstacle, résistance ou défense, elle s’oppose à la réalisation de l’œuvre dans sa singularité. Tantôt positive, elle est moteur de la recherche et de la découverte, elle contribue à sublimer l’énergie pulsionnelle et les représentations dans la pensée - à en donner expression et matérialité. Bien gérée, elle peut être un instrument pédagogique ou une alliée dans le lien thérapeutique.

L’œuvre a pu être décrite par les artistes et les chercheurs comme le fruit d’une ténacité, d’un effort, d’une révolte, ou comme un échec, une utopie muselée, qui ne peut affirmer son originalité. Parfois prisonnière de canons esthétiques, l’œuvre intègre diversement, au cours du temps, styles, techniques et langages jusqu’au modernisme qui pose la répétition comme méthode et comme objet.

Mais, il arrive que l'artiste sache utiliser le motif répétitif pour en extraire la lumière ; les exemples ne manquent pas : la touche des impressionnistes, les sillons et les couches picturales de Soulages, les accumulations d’Arman ou l’apprentissage des autodidactes, la compulsion des artistes bruts. Sans oublier le travail des musiciens, ou des écrivains… Au-delà de répéter des formes, des gestes, des motifs sonores, des mots, l’artiste peut trouver ce qui l’anime.

Comment passer d’un handicap à une création, quels pouvoirs de métabolisation de la forme ou de la matière, quelles qualités psychiques ou relationnelles pour métamorphoser la rusticité apparente en style d'une identité originale et reconnue ? 

Ces Journées de printemps ne se déroberont pas devant ces questions qui habitent les art-thérapeutes. La répétition à l’œuvre, c’est le travail pour l’œuvre, dans l’œuvre et par l’œuvre. Ne pas dénier la répétition, c'est explorer l'enchevêtrement des racines, mais aussi l'efflorescence de la psychopathologie et de l'art.

Dr François Granier
Président de la SFPE-AT