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​Frontières, 59 èmes Journées d'automne 2023


​Frontières. Cartographies mentales, franchissements créatifs

Réservez vos dates : 17-18 novembre 2023 
Lieu : INHA (Institut National d'hIstoire de l'art, 2 rue Vivienne, Paris 75002
Formation certifiée Qualiopi
 
Argument
S’il existe bien un mot frontière, c’est celui d’art-thérapie, avec toutes ses ambiguïtés — synthèse ou oxymore ? Cartes et territoires ne manquent pas, aussi bien du côté de la psychopathologie de l’expression, avec les délires de Opicinius de Canistris, les cartes de Deligny, les cartographes de l’Art Brut, que du côté de l’art, tout le Map Art, l’exposition « Magiciens de la Terre », Michel Houellebecq… L’histoire n’y échappe pas depuis les limes des Romains contre les Barbares ou Saturne le dieu des arpenteurs, jusqu’à l’actualité avec les guerres et les migrants. 
Mais les frontières ne sont pas que spatiales, elles sont aussi temporelles et socioculturelles. Quant à la psychanalyse, elle s’est construite en topiques à l’intérieur même de la vie psychique. Quel est donc le rapport du sujet à la frontière : ligne de défense ou d’expansion, lieu d’échange ou de conflit ? Quelle serait son essence, sa nécessité, son besoin ? Utile ou néfaste ? 
L’atelier de création, de thérapie, a aussi ses frontières, qui ne sont pas que physiques mais aussi fonctionnelles, posant la question du cadre. Ouvert ou fermé, quelle est la part de ce dispositif dans la mobilisation de l’énergie, l’émergence d’un imaginaire, le retour pour une réflexion sur le soi ? 
Comment aider les art-thérapeutes à travers la parcellisation des pratiques et des théories ? Quelles démarcations préserver entre les objectifs thérapeutiques et l’action culturelle, les indications de la pathologie et les extensions au bien-être ? Quelles limites imposées par l’éthique et la déontologie ?
L’histoire de l’art et la muséologie ont évolué en modifiant leurs approches en interne, l’art-thérapie tente de même, mais pour les frontières reste toujours le problème de respecter l’identité d’origine pour préserver la sécurité du travail, de se penser pour devenir singulier et novateur. On connaît les effets de la mondialisation et les reproches actuels aux Lumières qui, dans l’espoir de progrès universel, ont mené à la réaction. Nos musées sont aujourd’hui à l’heure de la restitution. Les frontières ont certainement une raison d’être à respecter pour l’expression de la diversité des modes de pensée, à travers des échanges bienveillants et non conquérants.

Dr François Granier 
Président de la SFPE-AT

Renseignements par mail, cliquez ici :
Ghislaine Reillanne
SFPE-AT


Hommage à Jean-Pierre ROYOL

C’est avec une profonde tristesse que le conseil d’administration de la SFPE-AT doit vous annoncer la disparition brutale de Jean-Pierre Royol.

La profession perd un clinicien passionné par l’éthique d’une écoute inscrite dans le transfert, passionné par la formation à cette éthique des étudiants accueillis dans l’institut Profac qu’il a fondé, passionné par la transmission et l’échange avec les collègues.

La SFPE-AT perd un ami et un de ses membres les plus actifs, comme en témoignent ses nombreuses communications.
Chacun se souvient de la remarquable organisation des journées Errances, transmises en visio lors de la pandémie qui les avait d’abord annulées.
Il avait en outre mis toute son énergie à créer le site internet, à mettre en place la Newsletter et tous les outils qui ont permis à la Société d’obtenir la certification Qualiopi.

Sa réactivité, sa disponibilité, sa patience aussi, nous disaient la générosité qui le caractérisait. Il aimait le travail collectif, les conversations si sérieuses à bâtons rompus. Et par-dessus tout l’amitié que nous partagions avec lui. 

Que Fabienne, son épouse, et toute sa famille sachent combien notre peine est grande et s’associe à la leur.